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Aliona Gloukhova

Biographie Aliona gloukhova

Traductrice, journaliste et enseignante, Aliona Gloukhova est née à Minsk en Biélorussie en 1984. Diplômée en Arts visuels à l’Université de Saint-Pétersbourg, elle a également obtenu un Master en Éducation à Poitiers, Madrid et Lisbonne.

En 2015, elle obtient un Master de création littéraire à l’Université Paris-8 Saint-Denis, avant de s’installer à Pau. Son premier roman, Dans l’eau je suis chez moi, paru en 2018 propose une quête d’identité qui plonge le lecteur dans le passé jusqu’à l’enfance de la narratrice à la recherche d’une force intérieure pour se reconstruire.

Suivront d’autres publications, De l’autre côté de la peau (2020), Visages et paysages d’en haut (2020) et Nos corps lumineux (2023).

Morceaux choisis

  • Nos corps lumineux, 2023

Pourquoi j’ai choisi ce texte ? (PN)

On pourrait voir dans ce roman une confusion totale où se mêlent la mélancolie et la nostalgie de l’héroïne qui avoue avoir perdu tous ses repères et son équilibre suite à l’abandon de son mari après sept ans de mariage. Elle s’interroge et raconte : « Un déséquilibre permet un nouveau point de vue, une chute devenait une exploration. (.) L’absence d’appuis était une joie, je ne faisais plus confiance aux horaires. Il suffisait que les yeux regardent ailleurs, tête tournée, que tout se déplace, qu’un espace apparaisse en moi, un espace où je pourrais m’abriter. »

L’autrice brosse un tableau riche en métaphores allant de l’eau à la comète en passant par la fréquence vibratoire pour illustrer les questionnements de la narratrice, qui ne se retrouve plus dans sa vie devenue un « espace inconnu ». Elle se remémore son passé, cherchant la faille afin de retrouver un équilibre et changer la perception du temps. Elle prend de la distance avec sa peine, déménage, se laisse stimuler par la lecture de grands philosophes comme Heidegger, Husserl et Kierkegaard. C’est tout un processus de libération pour surmonter sa perte. Lui reviennent en mémoire les paroles de son grand-père « Le vide n’est pas vraiment vide. (.) Dans le vide il y a de la potentialité (.) » On trouve dans ce roman une belle analyse psychologique sur la faculté de trouver de nouveaux repères et commencer une nouvelle vie, si possible. Toutefois, l’héroïne ne serait pas totalement convaincue lorsqu’elle se pose une question ultime : « Sommes-nous des objets qui parcourent les vies des autres, des corps lumineux de passage ? On trace, on éclaire, on s’évanouit quelque part. »

Les ruptures amoureuses sont courantes, l’abandon d’un conjoint, un phénomène vieux comme le monde… Quelle serait la bonne recette contre le désamour, pour garder la flamme animée pour toujours et l’empêcher de s’éteindre ?

Lisez les morceaux choisis

Nos corps lumineux, Paris, © Éditions Gallimard, 2023, 177 p.