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Azza Filali

Biographie Azza filali

Figure marquante de la littérature tunisienne contemporaine, Azza Filali, née en 1952 à Tunis, titulaire d’un master en philosophie obtenu à l’université Paris-I en 2009, est également professeur de médecine à Tunis.

Elle a publié plusieurs ouvrages, dont son premier essai Le Voyageur immobile en 1991, suivi de Le Jardin écarlate (1996) et divers romans tels que Monsieur L (1999) et Les Vallées de lumière (2001).

En 2009, parait le conte Vie de miettes et également le roman L’heure du cru. Ouatann (2012), un roman qui expose le contexte sociopolitique de la Tunisie avant 2008, obtient le prix Comar d’Or en Tunisie. En 2024, paraitra Malentendues qui nous fait réfléchir sur la condition féminine dans un monde qui se transforme chaque jour.

Morceaux choisis

  • Malentendues, 2024

Pourquoi j’ai choisi ce texte ? (HJ)

Ce roman se lit assez bien et nous pousse à réfléchir sur la condition humaine au-delà des différences culturelles et sociales. Il met en contact une Européenne qui vit habituellement à Tunis et a épousé un Tunisien, sans doute malade imaginaire, et un groupe de Djerbiennes qui ne vivent pas dans le même monde. L’Européenne est chargée par l’Union européenne d’une mission d’études (et d’assistance?) auprès des femmes de Djerba qu’elle veut apprendre à connaitre, en vue de faire un beau rapport à sa patronne. Entre les illusions de la première et la vie quotidienne des secondes, il y a un monde que, des deux côtés, on a beaucoup de peine à comprendre et encore plus à franchir. Je ne sais pas si l’autrice est féministe mais elle nous décrit un catalogue impressionnant des attentes et des frustrations des femmes de Djerba dans tous les domaines de la vie, sans oublier une sexualité qui est assurément la grande perdante.

Entre les œillères de la religion et celles du machisme, auxquelles on peut ajouter la politique, le Tunisien moyen ne fait pas brillante figure. Il décide à peu près de tout et ne se prive pas à l’occasion de battre sa moitié. Les femmes doivent se contenter de ce qui reste, c’est-à-dire très peu de choses, principalement des corvées. Alors, si une histoire d’amour vient se glisser dans la platitude des jours, cela donne un bol d’air au lecteur. On ne nous dit pas si l’aventure aura une fin heureuse. Mais enfin, comme le disait la mère de Napoléon devant les grandeurs de son lardon corse qui était aussi un macho : « Pourvou que ça doure ! »

Lisez les morceaux choisis

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