Blaise Pascal

Biographie Pascal

Mathématicien et physicien, moraliste, polémiste redoutable, converti subitement à la suite d’une expérience mystique consécutive à un accident de la circulation en plein XVIIe siècle, Blaise Pascal est un personnage singulier un de ceux dont les fantaisies du destin embrouillent une trajectoire en ligne brisée.

Admirateur de la religion des sœurs du couvent de Port-Royal et des exercices spirituels des messieurs de Port-Royal qui vivaient dans la piété et la méditation aux portes mêmes de ce couvent, il retracera dans ses Pensées, son cheminement intellectuel et spirituel.

Blaise Pascal est devenu véritablement écrivain à la suite d’une extase nocturne en 1654. Proche de Port-Royal, il polémique avec les jésuites dans ses Lettres provinciales mais son œuvre principale, Les Pensées, faite de notes et de réflexions ne sera publiée par ses amis qu’en 1670.

Morceaux choisis

  • Justice, force, Pensées, 1651-1662
  • Grandeur et misère, Pensées, 1651-1662

Pourquoi j’ai choisi ces textes (HJ) ?

C’est le paradoxe du jumelage entre la justice et la force qui m’a semblé devoir être souligné, d’autant que Pascal semble finalement accepter le primat de la force sur la justice, ce qui peut paraitre bien décourageant...

J’ai toujours été troublé par les Pensées de Pascal sur le difficile dialogue entre la force et la justice. La justice sans la force se condamne à l’impuissance et la force sans la justice devient facilement la tyrannie. Nos démocraties s’efforcent de concilier l’une et l’autre par la séparation des pouvoirs. La force est dévolue au pouvoir exécutif, la justice au pouvoir judiciaire. Mais il arrive souvent qu’un des deux cherche à empiéter sur l’autre. On accuse alors le pouvoir exécutif de dictature et, de l’autre côté, on critique « un gouvernement des juges ».

En fait, les institutions humaines sont fragiles et risquent toujours de basculer d’un côté ou de l'autre. La justice qu’on pourrait croire insoupçonnable est loin d’être parfaite. On connait l’adage latin Summum jus, summa injuria ou l’excès du droit mène à l’injustice. On sait que la justice doit donc être tempérée par l’équité dans laquelle chacun doit être traité avec impartialité et recevoir son dû.

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