Jules Barbey d'Aurevilly

Biographie

Conservateur et catholique, Jules Barbey d’Aurevilly aura manifesté du gout pour la polémique et la critique littéraire.

Il n’a pas abordé la poésie mais il a été un chroniqueur de talent. On retient surtout de lui des maximes d’un humour parfois drôle et féroce.

Morceaux choisis

• Maximes

Pourquoi j’ai choisi ces textes ? (HJ)

Il y a maximes et maximes. Celles de La Rochefoucauld qui sont les plus célèbres s’appliquent à l’ensemble de l’humanité indépendamment de toutes considérations de temps et d’espace. C’est la nature humaine dans sa généralité dont elles décrivent les différents ressorts. Comme si l’auteur, perché au sommet d’une fourmilière, regardait à ses pieds l’agitation un peu stérile d’un petit peuple d’insectes doués de déraison. Cela leur donne une profondeur qui leur fait mériter, aux dires de l’auteur, le nom de « sentences morales ».

La démarche de Barbey d’Aurevilly est complètement différente. Elle s’inscrit seulement dans son siècle et n’a pas la portée des maximes de son illustre prédécesseur. Alors que La Rochefoucauld cherche à dévoiler la nature profonde de l’Homme, Barbey d’Aurevilly cherche moins à scruter la vérité des caractères qu’il décrit qu’à stigmatiser et à railler les défauts ou les manies de ses contemporains. Si l’un est grave, l’autre ne manque pas d’humour et il fait rire. C’est en fait un abrégé de La Comédie humaine de Balzac qu’il nous présente.

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