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Mohamed Nedali

Biographie Mohamed nedali

Professeur de français et écrivain, Mohamed Nedali est né en 1962 à Tahannaout dans la région de Marrakech. Après avoir fait des études secondaires à Marrakech, il se rend en France où il obtient une Licence en Lettres Modernes à la Faculté de Lettres de Nancy. Il enseigne le français au lycée de Tahannaout depuis 1985.

Son premier roman, Morceaux de choix : les amours d’un apprenti boucher, paru en 2003, raconte la vie d’un jeune boucher dans la médina de Marrakech où il doit faire son chemin dans un contexte social difficile. L’ouvrage sera récompensé par le Prix des lycéens et le Prix Grand Atlas 2005, présidé par J.M.G. Le Clézio.

Suivront la publication d’autres titres comme Grâce à Jean de La Fontaine (2004), Le bonheur des moineaux (2009), Le jardin des pleurs (2014), La bouteille au cafard (2018), Il fait nuit chez les Berbères (2025). En 2012, il obtient le Prix de la Mamounia pour Triste jeunesse.

Dans ses romans, il dénonce des incohérences et des injustices sociales avec une touche d’humour en se fondant sur une fine observation de la réalité qui l’entoure.

Morceaux choisis

  • La bouteille au cafard, 2018

Pourquoi j’ai choisi ce texte ? (HJ)

Ce texte raconte l’histoire d’un épicier de la région de Marrakech qui découvre une bouteille d’huile contenant un cadavre de cafard. Pensant s’en servir pour faire du profit, il tente de la négocier avec le grossiste, puis la société huilière, exigeant une somme exorbitante. Convaincu d’avoir fait une affaire, il se rend à Marrakech pour négocier directement avec le directeur, mais il est dupé et drogué. La bouteille change plusieurs mains, chacune cherchant à la négocier seul, ce qui entraine des disputes et un chaos final où personne ne sait si la bouteille a été cassée. La morale souligne que l’avidité humaine mène toujours à la perte, illustrant ainsi la leçon du conte. Résultat, tout le monde a perdu à cause de sa cupidité. L’avidité humaine est d’ailleurs le sous-titre du conte.

Dans l’extrait choisi, l’auteur nous entraine dans la détresse de son personnage en utilisant un style qui repose sur un rythme soutenu, des répétitions et un vocabulaire évocateur teinté d’humour noir pour souligner l’intensité dramatique d’une situation absurde.

La fable de La Fontaine, La laitière et le pot au lait, est une version douce de notre apologue, car la laitière ne faisait que rêver. Ici, il s’agit plus cruellement d’une affaire de chantages. Je me suis d’ailleurs demandé si le titre La bouteille au cafard ne pouvait pas revêtir un autre sens : la bouteille ne serait-elle pas simplement la tête de chacun des héros de l’histoire et le cafard le pur symbole de leur cupidité ?

Lisez les morceaux choisis

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