Stéphane Mallarmé

Biographie

Attiré d’abord par l’esthétique de L’art pour l’art, Stéphane Mallarmé a le culte de la beauté pure qu’il traduit par la recherche d’un style raffiné et complexe. Sa renommée sera marquée par le fait que Verlaine le comptera en 1884 comme un des Poètes maudits. En fait, Mallarmé, dans sa recherche du modernisme, dépassera ses contemporains de l’avant-garde littéraire avec une poésie orientée vers le symbolisme et parfois l’hermétisme. Considérant qu’on ne fait pas de la poésie avec des idées mais avec des mots, quitte à ne pas être compris du grand public, il multiplie les recherches sur le rythme, la syntaxe et le vocabulaire rare. Le langage du symbolisme doit rendre compte du sens mystérieux des aspects de l’existence, contraignant le lecteur à aller au-delà de l’absence apparente de signification pour trouver un sens caché plus profond derrière les mots.

On notera que Mallarmé est un des premiers poètes à avoir utilisé la présentation typographique de ces textes en vue de leur donner visuellement un supplément de signification par une mise en page originale qui donne une forme particulière aux blocs graphiques ainsi représentés.

Morceaux choisis

• À un poète immoral, Poèmes de jeunesse
• Brise marine, Vers et Prose, 1893

 Pourquoi j’ai choisi ces textes ? (HJ)

À un poète immoral, Poèmes de jeunesse : Le poème célèbre l’impertinence et la créativité d’une jeunesse bohème, rejetant les valeurs bourgeoises et l’étroitesse d’esprit, présentant une réflexion provocatrice sur la poésie et la société. L’auteur y défend la joie de vivre, face aux critiques moralisatrices de son époque. Il se moque des conventions et des hypocrisies en montrant sa préférence pour  l’inspiration sensuelle.

Brise marine, Vers et Prose, 1893 :  Dans ce poème, on peut considérer que l’auteur n’est pas loin de Baudelaire et de certains aspects de Rimbaud.

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