Biographie

Gérard de Nerval est un des grands oubliés de la poésie française. Pendant 80 ans, on a pensé qu’il n’était qu’un auteur aimable mais mineur et il a fallu attendre 1935 pour qu’on redécouvre le souffle poétique de ses œuvres. Ayant perdu sa mère à l’âge de 2 ans, privé de son père, chirurgien militaire, jusqu’à 7 ans, grand voyageur, atteint d’une maladie nerveuse dès l’âge de 30 ans, son œuvre est une suite de textes qui constituent une sorte d’autobiographie romancée où le poète ne cesse d’osciller entre le rêve et la réalité, un peu comme son lointain successeur, Marcel Proust.
Mémoires d’un parisien, Aurélia et surtout Sylvie sont ses œuvres les plus connues mais il nous a aussi laissé à son suicide des ébauches de romans, des contes et de nombreux textes de critique littéraire et dramatique.
Morceaux choisis
- Espagne, Odelettes, 1853
- Avril, Odelettes, 1853
Pourquoi j’ai choisi ces textes ? (HJ)
Peu à peu, Nerval émerge de la brume où ses contemporains l’avaient laissé. On redécouvre la charmante sensibilité de ses poésies et il serait souhaitable qu’une société des amis de Nerval se constitue pour leur donner tout l’écho qu’elles méritent. Je serais un peu tenté de le rapprocher du poète allemand Rainer Maria Rilke. Une partie de son inspiration lui vient de ses voyages en Orient. Si Delacroix son contemporain, a mis toute sa puissance de coloriste au service de sa fougueuse peinture, je m’aventurerais plutôt à comparer la veine littéraire de Nerval à la peinture beaucoup plus apaisée et à la prose élégiaque d’Eugène Fromentin.
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