Stendhal

Biographie Stendhal

Henri Beyle dit Stendhal découvre l’Italie en 1800 à l’âge de dix-sept ans. C’est un enchantement pour lui et l’on peut dire qu’il sera lui-même le héros de son roman dès les premières lignes de La Chartreuse. Après un début de carrière diplomatique un peu chaotique, il décide en 1814, bonapartiste sans emploi, de retourner en Italie où il passera sept années, « la fleur de ma vie ».

Fin connaisseur du pays sur lequel il publiera plusieurs ouvrages dont les Promenades dans Rome, il rentrera à Paris en 1821 et participera à l’éclosion du mouvement romantique. Revenu en 1830 dans le pays qu’il aime comme consul à Civitavecchia, ce n’est qu’en 1839 qu’il publiera La Chartreuse de Parme puis les Chroniques italiennes. La finesse de ses analyses psychologiques, comme le caractère nouveau de ses personnages pratiquant ce qu’on appellera plus tard la « confusion des sentiments » ainsi que le recul un peu blasé de l’auteur par rapport à ses héros fera le succès de ses romans. La Chartreuse de Parme est assurément la plus belle mais aussi la plus nostalgique de ses œuvres, celle où le sentiment d’échec, plus encore que dans Le Rouge et le noir, laisse à la fin le lecteur en aussi mauvais état que les héros... Dans la littérature, l’échec en politique est souvent compensé par le succès littéraire…

Morceaux choisis

  • Chapitre VI, La chartreuse de Parme  

 

Pourquoi j’ai choisi ce texte ? (HJ)

J’ai choisi de présenter l’un après l’autre ces deux fragments qui s’efforcent d’analyser les sentiments ambigus que ressentent l’un pour l’autre, la Sanseverina et Fabrice, la tante et le neveu. Dans ce parallèle que j’établis, Stendhal nous décrit deux personnages sur le bord de l’amour mais tandis que l’une est, si j’ose dire sur le bord intérieur, l’autre est sur le bord extérieur. Ce serait le sujet d’une tragédie classique que de les voir tous deux franchir cette frontière qui sépare l’affection d’une tante pour son neveu et d’un neveu pour sa tante de l’amour. Mais si la duchesse est cent fois près de franchir cette limite sacrilège, Fabrice s’en éloigne peu à peu, jusqu’à ce que Stendhal botte en touche avec l’introduction du personnage de Clélia Conti.

Ici, nous sommes à un instant où les sentiments que les deux héros ressentaient sans avoir le courage de se les avouer commencent à se décanter et où, pour la première fois, la duchesse autant que Fabrice essaient de mettre un peu d’ordre dans leur tête à défaut de pouvoir en mettre dans leur cœur. Il n’empêchera que l’histoire leur imposera son cours, un cours, dont en dépit des apparences les grands perdants ne sont ni Fabrice, ni Clélia qui en mourront, mais la duchesse qui survivra...

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